Les femmes sont un sujet récurrent dans les œuvres de Patrizia Casagranda, que ce soit en tant que princesse, figure mythologique, éboueur ou membre d’une foi particulière. « Je pense que les femmes sont formidables », a déclaré en 2018 l’artiste de Krefeld et mère de trois filles à Pieter Loven, galeriste de Jülich. Aujourd’hui, elle se concentre sur les grands thèmes mondiaux de notre temps. L’égalité, la justice et la tolérance.

Les mots, la typographie en général, la structure et les couleurs, mais aussi le travail sur les concepts jouent un rôle important dans ses œuvres, un fait qu’elle attribue elle-même à son premier métier de designer : « Le fait que j’aime la typographie se voit surtout dans le arrière-plans de mes œuvres. »

Patrizia Casagranda utilise une grille multicouche au travers de laquelle elle presse le motif de différentes couleurs à l’aide d’un écran à mailles grossières. Ce travail unique est devenu sa caractéristique distinctive. L’idée d’un bout de « mur sur le mur » est née, les matériaux recyclés « de la rue », comme les bâches de camion, les morceaux de jute, de tissu, de papier ou de carton, sont superposés sous des couches de peinture, constituées d’un mélange mortier-gypse enrichi de pigments. Dans le processus, Casagranda utilise pochoirs, grilles, zones pulvérisées et peintes qui  côtoient et se superposent à des lettres ou des chiffres. Casagranda ne vient pas « de la rue », mais elle en utilise les moyens et les méthodes, et s’inzcrit ainsi pleinement dans l’Art Urbain.