digit bears 1 sur 15
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DigitBear
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DigitBear

Stéphane Gautier

Vidéo et calligraphie

60cm x 5cm x 45cm

Pièce originale singulière dans une édition de XX exemplaires

Émules d’une nouvelle série de tableaux animés, les « Digit Bears » descendent en ligne directe des « Happy Bears » dont les « Mini Collectors » constituent un répertoire fondateur dans l’œuvre initiale de Stéphane Gautier. Comme une sorte d’inventaire héraldique, ces derniers illustrent et déclinent en nombre presque illimité le principe qui consiste pour l’artiste à générer des espaces graphiques en convoquant des symboles sur fond de souvenirs, de fantasmes, de surprises, d’obsessions, de désirs, de clins d’oeil… Comme toujours, son ours sur mesure y tient la place centrale de l’icône à mi-chemin du totem et de la mascotte cette fois immergée dans un univers artificiel, un brin chimérique d’images mobiles et projetées en couleurs. À voir, les séquences en décalé, mais qui se suivent, parfois en travelling, parfois en éclaté, certaines en contre-plongée, d’autres en fondu enchaîné, constituent la base filmique des « Digit Bears » désormais disponibles au format 60x45 cm. Intuitives, inductives, leurs couleurs au grain forcément virtuel y semblent d’ailleurs obéir un peu plus au doigt qu’à l’oeil ! Sans doute est-ce aussi que ces micro-vidéos d’une minute ou mini-clips marquent la transition numérique entre l’imagerie analogique et digitale de l’art mainstream des new médias et de l’Internet. Par leur agilité cinématique, ces brèves histoires construisent en tout cas une sorte d’hyperlien entre la posture plus classique du montreur d’images des « Happy Bears » et celle plus innovante du dresseur d’images des « Digit Bears », introduisant par là même les mécanismes perceptifs d’un nouveau style dans l’œuvre de l’artiste. À la fluidité du processus informatique répond ainsi la multiplicité des situations rencontrées à travers ces premiers scenarii, qui manifestent en résumé des qualités universelles, des sentiments propres au commun des mortels mais dont les impressions successives feuillettent, croirait-on, les pages d’un livre d’heures en train de s’écrire, ainsi que des fables soigneusement enluminées sous nos yeux. S’ils poétisent comme en drôles de rêves leurs modèles traditionnels des « Happy Bears », les « Digit Bears » dessinent parallèlement un nouveau cadre pictural chez Stéphane Gautier, suggérant pour l’artiste que ses couleurs et surtout leur flux continu seraient d’abord dans notre esprit et non plus dans la nature. Au coeur du dispositif comme pierre précieuse, l’ours miniature à nouveau mis en scène au beau milieu de l’écran métabolise, tel un mystérieux talisman, les impulsions électroniques et ces millions de pixels diffusés dans leur plasma d’origine. À la croisée de l’art et de la technologie, voici donc que l’artiste programme dans son travail le prisme multimédia pour faire des formes et de la couleur l’occasion d’exposer sa propre simulation du monde, d’un monde en soi absolument spécifique. Et ceci n’est qu’un début à son voyage entre ombres et rayons de lumière… Original signé. Tableau : 60x46x5 cm. Encadrement bois blanc, vitre antireflet. Durée vidéo 4.55 min. Collage sur écran LED : ourson en alliage aluminum et acier, finition or. Fournis avec un certificat d’authenticité. Musique : Jealous Guy Typhoon et Keny Jammer. Format écran Led : 21,5x12 cm, résolution : HD 720 (1280 x 720), Alimentation 220v. Consommation : < 20W. Prise électrique : DC12V1A / 110 ~ 240V. Inclus télécommande à infrarouge.

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À propos de l'artiste

Portrait

Stéphane Gautier

Créatif de formation et designer, Stéphane Gautier imagine des concepts originaux qui partent de ses idées et intuitions et dont il est tel un chef d’orchestre coordonnant les différents corps de métiers jusqu’à la finalisation. De cette pratique qui lui vaut une reconnaissance dans l’univers du design, il tire pour son art un talent unique à décrypter les symboles et les images et à les transformer en un alphabet universel, perceptible par chacun, dans un lien immédiat et direct avec l’œuvre.

Stéphane Gautier réalise son premier tableau à l’âge de 13 ans, en décidant de coller et de peindre ses jouets sur une toile. Premier geste provocateur et genèse artistique qui, retrouvé des années plus tard, suscite émotion et reconnaissance de la part de tous ceux qui découvrent les objets affectifs qui ont marqué leur passé. A la suite de cette impulsion fondatrice, Stéphane Gautier ne se départira jamais de l’intérêt qu’il porte à l’enfance, selon lui, le seul moment où les besoins primaires s’expriment de manière universelle.

Inutile de chercher plus loin la raison de l’attachement que chacun porte à ces réalisations : c’est qu’elle les touche instinctivement.

Et pourtant, si par leur caractère symbolique et mémoriel, les pièces de Stéphane Gautier suscitent immédiatement l’empathie, cette séduction porte bien en elle un programme plus ambitieux.
Car il ne faut pas s’y tromper, si ce plasticien nous charme, c’est pour mieux nous faire réfléchir et ressentir le pouvoir de l’image : détournement de contextes comme ces "Happy Bears", accumulations de petits jouets - dé-marqués -, hiatus troublant entre le fond et la forme lorsque qu’un groupe de petits soldats en plastique s’agrège en grand cœur sur la toile…
Les réalisations sont jubilatoires, certes, et l’on y perçoit tout autant son savoir-faire que son enthousiasme, passant d’un médium à l’autre, utilisant toutes les possibilités d’un "ready-made" pour les transfigurer en tableaux, sculptures, objets surréalistes ou précieux… Tout y passe ou presque.

On le comprend cependant dans un second temps : l’art de Stéphane Gautier est en décalage permanent. Déplaçant l’objet d’un contexte à l’autre, réinjectant les symboles stéréotypés de l’enfance vers un environnement d’adultes, il détourne tous les codes de l’art traditionnel (tableaux, peintures, sculptures, dessins) pour se les réapproprier. Et c’est par cette distance ironique que ce créateur intuitif nous invite à un propos plus profond sur les moyens de la représentation, sur l’efficacité de la publicité et de la propagande et enfin sur la sacralisation et le détournement des nostalgies de l’enfance.

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